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Libération

Santoro-Delaitre, le duo au mur. Le double français, un temps écarté du groupe, joue samedi.

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publié le 4 décembre 1999 à 2h09

Nice, envoyé spécial.

Le double ne sera pas simple. Et les deux Français appelés à le disputer samedi après-midi ont une histoire compliquée. Les statistiques d'abord: depuis 1981, l'équipe qui a remporté la Coupe Davis est celle qui gagné le double en finale. Deuxièmement, des adversaires: Mark Woodforde et Todd Woodbridge, dits les Woodies, forment l'une des meilleures équipes du monde sur un court de tennis. La plus performante sur les dix dernières années, même si leur rendement a baissé cette saison. Face à eux, des «nains de jardin». C'est ainsi qu'Olivier Delaitre caricature la paire qu'il forme avec Fabrice Santoro.

Les «nains» auront l'avantage de jouer dans leur jardin. Sur cette terre battue où la doublette aussi a toujours eu du mal à cultiver ses automatismes. «Leur tennis est pur, analyse Santoro. Ils sont très forts quand la balle rebondit au niveau des hanches, mais sur terre battue, elle rebondit au niveau des épaules. Si on parvient à les faire sortir de leur créneau de jeu, on peut les mettre en difficulté.» A ses débuts, on a tout promis à Santoro. Un rang de numéro 1 français. Des victoires en grand chelem. Il ne les a pas connues. En 1991, il sauve la France contre l'Australie en quart de finale. Il gagne ses deux simples contre la Yougoslavie en demi. Il ne sera que remplaçant dans l'équipe qui gagnera la finale contre les Etats-Unis. Ainsi en a décidé Yannick Noah. «C'était horrible, confiera-t-il plus tard. Je vomissais, je pleurais"» Exit Santoro de