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Libération

Foot. 17e du championnat, le club madrilène et son président sont très critiqués. O Real, ô désespoir.

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publié le 7 décembre 1999 à 2h08

Madrid, de notre correspondant.

«On ne peut pas tomber plus bas.» Ce commentaire laconique du défenseur brésilien Julio Cesar synthétise l'accablement qui s'est abattu sur le Real Madrid, l'un des clubs de foot les plus riches d'Europe (720 millions de francs de budget), avec un palmarès des plus prestigieux. Orchestrant un hallali contre l'équipe, la presse quotidienne s'en donnait hier à coeur joie dans le catastrophisme: «Descente aux enfers», «Le Real salit son prestige», «Une farce de club». Le déclic: un match «punitif» (1-5) disputé samedi soir à domicile contre le club de Saragosse. Il faut remonter vingt-cinq ans en arrière, en 1974, pour trouver trace d'une telle humiliation, lorsque le FC Barcelone de Johan Cruijff infligea une semblable déroute au club madrilène (5-0) sur son propre terrain.

Sifflets. Samedi soir, à la mi-temps, le président Lorenzo Sanz prétextait un problème de santé pour «quitter le navire». Pendant ce temps, les 60 000 spectateurs du stade Bernabeu tempêtaient contre leurs joueurs, alternant sifflets et insultes. En fin de match, un groupe d'exaspérés allaient jusqu'à lancer des pierres contre le bus de l'équipe déconfite. Le lendemain, à l'entraînement, quelque 300 socios extériorisaient ainsi leur colère contre des stars à la tête basse: «Dehors, dehors, bande de voyous. Vous n'avez même pas honte!», «Courez un peu, au moins aujourd'hui», «Où sont nos héros d'antan? Vous devez être fatigués après un tel match!»

Nicolas Anelka, remplaçant de l