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Libération

FOOT. Le parquet s'intéresse aux comptes de l'OM. Marseille va mal, et la justice s'en mêle.

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publié le 9 décembre 1999 à 2h06

Marseille, de notre correspondant.

Yves Marchand se présente aujourd'hui comme «le plus marseillais des Suisses», et on est sûr que son sens du timing a subi quelques dérèglements depuis que le président de l'OM fréquente les allées du Vélodrome. Car c'est au pire moment pour le club, en pleine déconfiture sportive et le jour de l'annonce de nouveaux ennuis judiciaires, qu'il présentait hier son «plan de développement» sur les trois ans à venir. Tant d'efforts réduits à néant, on en pleurerait presque. Cinq mois qu'il s'acharne à parler de «société» là où tout le monde ne voit qu'un club, de «marque» là où l'on ne perçoit qu'un sigle. «Je n'ai jamais vu un tel potentiel à développer, disait-il hier, la marque OM, c'est une pierre non taillée.»

Transferts douteux. Hélas, le parquet de Marseille n'a pas l'esprit bien sportif. Il a ouvert hier une information judiciaire contre X pour «faux, usage de faux en écritures, abus de biens sociaux et recel». Laure Roche, première juge d'instruction, va éplucher les conditions de transfert concernant cinq ou six joueurs, afin de «vérifier si ces transferts n'ont pas été l'occasion de distraire des fonds des caisses de l'OM pour servir de compléments de rémunération occultes». Cette ouverture d'information fait suite à une enquête préliminaire du SRPJ de Marseille démarrée en juin. Une autre enquête préliminaire concernant les liens financiers entre l'OM et les associations de supporteurs a été classée sans suite, car elle n'a rien révélé