Voilà des années que les titres des journaux étaient les mêmes.
«Doohan l'indomptable, Doohan l'intouchable ou l'invincible, l'empereur», etc. Et à la clé d'autres titres, mondiaux ceux-là, pour l'un des plus grands champions que la moto ait connus. Mais vendredi, l'Australien, âgé de 34 ans, a décidé d'en rester là. Sévèrement blessé en mai en Espagne, Doohan a compris qu'il ne serait plus jamais celui qu'il a été: «Depuis l'accident, j'ai subi trois opérations et tout a été mis en oeuvre pour que je recouvre l'intégralité de mes moyens. Je dois me rendre à l'évidence: l'état de mon corps ne me permet plus de courir en 500 cm3.»
C'est déjà miraculeux que Doohan ait pu prolonger sa carrière aussi longtemps. Accidenté en 1992, il avait failli perdre sa jambe droite avant de revenir à la compétition plus fort que jamais pour remporter en 1994 le premier de ses cinq titres mondiaux. Tous obtenus avec Honda, le constructeur japonais chez qui Mick Doohan a disputé sa carrière en 500 depuis 1989. Avec 54 victoires à son palmarès pour 137 Grand Prix disputés, l'Australien n'est surpassé que par le légendaire italien Giacomo Agostini (8 titres entre 1966 et 1975 et 68 succès).
Détenteur sans interruption du titre entre 1994 et 1998, et largement en tête du championnat 1999 avant son accident, Doohan va maintenant endosser le rôle de directeur sportif au sein d'une écurie Honda et faire profiter de son expérience l'Italien Valentino Rossi, sacré en 250 et qui va étrenner son titre dans