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Libération

VOILE. Le bateau français remporte quatre succès d'affilée en Coupe de l'America. «Sixième sens» dans le vent portant.

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publié le 11 décembre 1999 à 2h03

Auckland (Nouvelle-Zélande), correspondance particulière.

«Nous sommes toujours en vie.» Bertrand Pacé prend son air de gamin espiègle mais, à sa façon de se tortiller sur sa chaise, on sent bien que le plus dur reste à venir. Voilà plus d'une semaine que les hommes de Sixième Sens jouent leur va-tout à chaque régate en Nouvelle-Zélande, le couteau de l'élimination sous la gorge. Et cela semble leur réussir. Une victoire de quatre minutes et trois secondes contre le Stars and Stripes de Dennis Conner jeudi. Et à nouveau, hier, plus de quatre minutes d'avance sur les Espagnols pour une actuelle sixième place (qualificative pour les demi-finales). Quatre succès d'affilée au total dans ce troisième round Robin entre challengers de la Coupe de l'America, sans compter une superbe régate contre les Italiens et une course annulée, faute de vent, alors que Sixième Sens dominait Young America.

Départs exemplaires. Pacé aurait donc de quoi arrêter de se ronger les sangs. Ses départs, ces derniers jours, étaient exemplaires. Ils confirment que le Français fait partie des meilleurs barreurs du monde. A chaque fois, il a placé son bateau de 25 tonnes là, où et quand il l'a voulu, obligeant son adversaire à se contenter de naviguer là où lui-même ne voulait pas aller. Parfaitement secondé par Thierry Péponnet à la tactique, Marcel Van Triest à la navigation, et par son complice de toujours, Fabrice Levet, Bertrand Pacé donne actuellement sa pleine mesure. Il est également bien épaulé par Lu