Hier, les fantomettes tricolores ont été battues en finale (25-24)
du championnat du monde de handball par la Norvège, devant le public de Lillehammer. Mais, depuis dix ans, les victoires du handball français se précipitent. Après la qualification des garçons pour les Jeux olympiques de Sydney en début d'année, les filles ont gagné la leur cette semaine.
Il n'est pas exagéré de dire que le handball français est aimanté par le pôle Nord et mène une vie poétique sans s'en rendre compte. En 1995, les joueurs de Daniel Costantini remportaient en Islande la médaille d'or, la première par une équipe française dans des championnats du monde. Les handballeuses françaises, quant à elles, ont vécu une histoire vraie où il est question de steppes, de forêts de bouleaux, du traîneau du Père Noël, de poêles norvégiens et de toutes sortes de contes pour enfants sages. Jeudi, elles battent les Danoises, championnes du monde en titre et championnes olympiques. Samedi, elles se débarrassent des puissantes Roumaines et dimanche elles disputent une finale qu'elles perdent d'un but après un match exalté.
On savait que les gymnastes se détendaient en se suspendant par les pieds comme les chauves-souris. La nouvelle, c'est que les handballeuses «marchent dans la neige» pour faire tomber le stress, comme nous l'apprend leur entraîneur Olivier Krumbholz. Comment, en effet, ne pas tomber raide dingue de ces filles qui papotent, chaussées d'après-ski à quelques heures d'une finale de championnat du mond