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Libération

Ski. La descente hommes a été annulée samedi, des millions de francs s'envolent avec. Val d'Isère, station terminus, personne ne descend.

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publié le 13 décembre 1999 à 2h02

Val-d'Isère, envoyé spécial.

Le traditionnel rendez-vous de début de saison de ski à Val-d'Isère a été perturbé par les intempéries. Les hommes sont repartis sans même pouvoir concourir, l'esprit déja tourné vers la prochaine étape du calendrier à Val Gardena (Italie). Avec une frustration énorme: la descente du Critérium, traditionnellement la première disputée en Europe, n'a pas pu avoir lieu, samedi. La station devra attendre un an avant de pouvoir assurer le spectacle. En espérant que le temps le permettra.

Un mois perdu. La descente en ski alpin, c'est comme le 100 m en athlétisme. L'épreuve la plus prisée, la plus spectaculaire. Mais l'organisation sur un tracé, qui compte souvent plus de 1 000 m de dénivelé, demande des conditions exceptionnelles de visibilité. Les stations pouvant organiser une telle course se comptent sur les doigts de la main. «Il y a plus d'un mois de boulot pour dessiner la descente sur la piste Oreiller-Killy, explique Jean-Claude Fritsch, directeur du club des sports de Val-d'Isère et directeur général du comité d'organisation. Près de 400 personnes ont travaillé d'arrache-pied pour la préparer. Il y a près de 12 km de filets ici.» Il est clair qu'une annulation comme celle de samedi n'arrange pas les affaires de la station. Les télévisions étrangères étaient présentes, liées par contrat avec la société Halva qui gère tous les droits d'image. La station espérait une rétribution des droits à hauteur de 4 millions de francs, même si aucun chiffre