Il y a quinze jours, les joueurs toulousains arboraient un tee-shirt
«Non» sous leur maillot, lors de la rencontre de championnat contre le Stade français. «Non» à ces calendriers qu'ils jugent démentiels et qui conjuguent tous les inconvénients, des risques accrus de blessure au mélange des compétitions, en passant par la mauvaise préparation des joueurs internationaux.
Le «Non» était un mot d'ordre du Syndicat national des joueurs de rugby (SNJR), association créée en février 1998 par Jean-Marc Lhermet, pour défendre les acteurs d'un sport devenu professionnel. C'est que la Ligue nationale de rugby (LNR) venait d'annoncer une énième nouvelle formule de championnat de France de rugby, en poule unique de 21 clubs pour la saison 2000-2001. Une initiative unilatérale qui a provoqué l'ire du jeune SNJR, fort de plus de 250 adhérents sur les 700 joueurs professionnels de rugby en France.
La fronde a produit ses effets. Hier matin, la LNR a pris langue avec les représentants du SNJR. «Le climat était calme et constructif», convenait à la sortie Jean-Marc Lhermet. Les discussions sont parties sur de bonnes bases, belles intentions à l'appui. Mais rien n'a été décidé. Sinon de se concerter régulièrement sur tous les sujets qui fâchent. «Nous avons ouvert des chantiers de réflexion. Il a été décidé la création d'une commission mixte entre les représentants de la Ligue et nous-mêmes, qui se réunira régulièrement.» La première réunion est fixée au début février 2000. Au menu, le débat s