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Libération

Voile. Le défi français officiellement en demi-finale de la Coupe. Le rêve America de «Sixième Sens».

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publié le 16 décembre 1999 à 1h59

Auckland (Nouvelle-Zélande), correspondance particulière.

«Le contrat est rempli!"» Bertrand Pacé est hilare, encore tout dégoulinant de l'eau du port d'Auckland dans lequel il vient d'être jeté par ses équipiers. Tout autour, c'est la bagarre pour expédier systématiquement dans les flots chaque membre de l'équipage. Les bouchons de champagne ont sauté, les enfants sont ravis de tant d'incorrection. On leur a peinturluré la chevelure en orange et marqué de gros chiffres 6 sur les joues. Ils n'en reviennent pas de ce carnaval déclenché en quelques minutes à peine par ces hommes et ces femmes d'habitude si sérieux.

«Du bonheur». Après plusieurs semaines d'incertitude et cette ultime régate «disputée» seul, hier matin dans le golfe d'Hauraki, le défi français Sixième Sens s'est enfin qualifié pour les demi-finales de la Coupe de l'America. Du coup, ils ont renoncé à la dernière régate prévue contre Young America aujourd'hui: «Cela ne sert à rien d'y aller pour user les voiles», a déclaré Pierre Mas, le directeur sportif du syndicat. Fabrice Levet, trois coupes à son actif, exulte: «C'est du bonheur d'abord parce que ce n'est pas très courant d'être en demi-finale. La dernière fois que c'est arrivé à un bateau français, c'était en 1992, il y a sept ans. Ça ouvre les portes à tous les espoirs, à de super régates, des journées comme on les aime, avec la pression, des croisements serrés, des virements dessous, des marquages. Mais Dieu sait que ça a été dur!» Thierry Peponnet, le ta