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Libération

Samaranch échappe aux foudres du Capitole. Entendu par le Congrès américain sur la corruption au CIO, il a obtenu un sursis.

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publié le 17 décembre 1999 à 2h25

Washington, de notre correspondant.

«Les JO sont saufs.» Juan Antonio Samaranch avait quelques raisons d'être satisfait en quittant mercredi après-midi le Congrès des Etats Unis, où il venait de comparaître trois heures durant sous serment devant une commission d'enquête parlementaire. «Son Excellence» catalane a certes dû se soumettre au feu roulant des questions souvent hostiles ou ironiques de sept représentants américains, dans un cadre qui rappelait un peu celui du procès en destitution («impeachment») de Bill Clinton. D'entrée de jeu, le représentant républicain du Texas, Joe Barton, lui a même suggéré d'annoncer sa démission sur-le-champ. Mais Samaranch, 79 ans, dont le mandat à la présidence du Comité international olympique (CIO), ne se terminera qu'en 2001, n'a même pas répondu. Il est resté d'un calme olympien. S'il a accepté de faire le voyage à Washington, c'était dans le seul et unique but de convaincre les Américains de la réalité des «réformes fondamentales» qu'il a pris soin de faire adopter par le CIO le week-end précédent à Lausanne. «Nous avons fait le ménage" Je peux vous assurer que nous tiendrons nos engagements», a-t-il assuré devant une salle comble.

Sa déposition n'a visiblement pas vraiment convaincu les représentants américains. Mais il est tout aussi clair que ces derniers, tout comme les grandes sociétés américaines qui sont les principaux bailleurs de fonds du CIO, se sont résolus à accorder un sursis à Samaranch et à «son» Comité, tout en laiss