Val-d'Isère, envoyé spécial.
Comme la plupart des disciplines techniques, le slalom géant a dû s'adapter aux évolutions du matériel. Severino Bottero, 42 ans, entraîneur des géantistes féminines de l'équipe de France pendant quatre ans, a été nommé cette saison à la tête de l'équipe masculine. A l'occasion du géant d'Alta Badia (Italie), dimanche, il revient sur l'évolution d'une discipline qu'il a suivie quinze années durant au sein de l'équipe d'Italie.
Des skis très pointus. «Le matériel a beaucoup changé. Les skis sont davantage taillés et plus courts. Ils tournent donc plus vite. Cette donnée essentielle nous a obligés à nous adapter à une force centrifuge beaucoup plus importante. Les athlètes doivent désormais acquérir beaucoup plus de force qu'avant, pour permettre au bassin de résister. Contrairement à l'ancien, ce ski tient parfaitement la courbe. Le ski en dérapage n'existe plus, et les points d'équilibre se sont déplacés. Désormais, c'est aussi au genou de rectifier le balancement du corps.»
Un matériel plus exigeant. «Il est effectivement plus fatigant aussi car il demande un travail de qualité. Il ne permet plus de skier tout en force comme le faisait Alberto Tomba. Aujourd'hui, un bon géantiste doit être progressif dans son attaque et skier sans à-coups. C'est ce que réalise parfaitement l'Autrichien Hermann Maier, pourtant un des plus puissants du circuit, qui arrive à masquer les impulsions qu'il donne. Le travail physique s'est davantage tourné vers la muscu