La tenue de l'Euro 2000 en juin aux Pays-Bas et en Belgique commence
à inquiéter les autorités au point d'envisager la fermeture des coffee shops, ces fameux cafés où le cannabis est en vente libre. Les organisateurs des éditions précédentes avaient été confrontés aux débordements dus à l'alcool et n'avaient pas hésité à en interdire la vente les veilles et les jours de match. Cette fois, le «flip» vient d'entrer dans les ruelles sombres des villes hôtes, comme Amsterdam, Eindhoven ou Rotterdam. L'idée, lancée par le président du collège des procureurs généraux néerlandais, Johan de Wijkerslooth, impliquerait d'interdire toute vente d'alcool les jours de match dans les villes néerlandaises où se déroulera la compétition. Mais aussi de contrôler, voire de fermer, les portes de ces cafés approvisionnés en drogues douces.
Peu réaliste. «Avec l'Euro, nous allons avoir un énorme flux de touristes qui ne sont pas habitués à une politique si libre en matière de drogues douces, et cela pourrait entraîner des problèmes», a expliqué un expert en matière de drogue pour la police de Rotterdam, Jaap De Vlieger. Cette proposition ne fait pourtant pas l'unanimité. Le président du principal syndicat de policiers néerlandais, Hans Van Duijn, la juge peu réaliste. Selon lui, «il y aura toujours des gens qui iront se soûler avant juste en dehors des limites de la ville. La solution serait plutôt de responsabiliser les patrons de bar et de restaurant dans les villes en question».
Les villes, qui