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Libération

Retour dans le Roannais, où un match de foot a dégénéré le 12 décembre Jeu dangereux. La bagarre a fait trois blessés et réveillé des rancoeurs.

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publié le 27 décembre 1999 à 2h17

Roanne envoyé spécial

Dans la rue de Clermont, à Roanne (Loire), il y a une «Droguerie du peuple», commerce honnête qui n'a rien à voir avec cette histoire mais qui tombe bien. Il y a aussi quelques commerçants turcs, fruits et légumes, boucherie ou restaurants. Comme son nom l'indique, la rue de Clermont est le début de la route qui mène vers la capitale de l'Auvergne, à une centaine de kilomètres. En prenant les carrefours adéquats, on peut aller aussi par là à Saint-Paul-de-Vézelin en une vingtaine de minutes en voiture. Un village charmant sur le terrain de foot duquel, le 12 décembre, un match de deuxième série de la délégation du Roannais s'est terminé en bagarre générale, avec deux blessés à l'arme blanche.

Selon le brigadier de gendarmerie de Saint-Germain-Laval, ce jour-là à 15 heures se jouait un match capital pour la première place entre Saint-Paul-Amions-Dancé et Roanne-Clermont. «A 16 h 45, dit-il, nous avons reçu un appel téléphonique d'une dame, nous avertissant de graves violences. Nous sommes montés à Saint-Paul et nous avons trouvé deux blessés qui saignaient du côté et un autre ayant reçu un coup de bâton au visage. Les trois ont été emportés à l'hôpital.» Le brigadier parle de blessures superficielles, le maire d'un poumon perforé, le cafetier de Saint-Paul de plèvre touchée. Mais comme tous les blessés sont sortis le lendemain de l'hôpital, la thèse des blessures superficielles est la plus vraisemblable. D'ailleurs, on ne sait pas quelle arme a été utilisé