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Libération

Six nations et un ballon

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publié le 28 décembre 1999 à 2h17

Les organisateurs l'ont voulu ainsi: le Tournoi ne sera plus des

cinq nations, mais des six. 2000 est l'année de l'arrivée des Italiens dans le Tournoi. Le 5 février, l'équipe transalpine recevra l'Ecosse à Rome, et les vieux circuits du rugby qui rebondissaient entre Dublin, Edimbourg, Paris, Londres et Cardiff vont en être révolutionnés.

Au vu des résultats des Italiens lors de la Coupe du monde, les classements ne devraient guère être chamboulés. Mais peut-être faut-il voir en 1999 la saison la plus noire du rugby italien. Un an plus tôt, en novembre 1998, ils avaient longtemps tenu tête aux Anglais, ne s'inclinant que par la faute d'un essai valable mais refusé. Jusque-là, les Italiens avaient réussi à battre toutes les autres équipes du Tournoi, y compris la France.

Puis en juin 1999, lors de leur tournée en Afrique du Sud, ils avaient encaissé un 101 à 0. La fédération italienne s'était mise à marcher sur la tête. L'entraîneur français Georges Costes ­ désormais au Stade Français ­, qui avait accumulé les meilleurs résultats avec le XV d'Italie, démissionna. La préparation de la Coupe du monde fut cahoteuse. Dans leur poule ­ certes la plus difficile ­, ils furent écrasés par l'Angleterre, battus par le Tonga et écrasés de 101 points par l'équipe réserve des All Blacks.

Individualités italiennes. On pouvait alors se demander si l'embellie du rugby transalpin n'était pas due à une génération de joueurs particulièrement brillants, arrivés désormais en bout de course. Pourt