Le printemps s'annonce chaud. En particulier vers la Belgique et les
Pays-Bas, qui accueillent conjointement, du 10 juin au 2 juillet, le championnat d'Europe des nations. Seize équipes s'y disputeront le titre conquis par l'Allemagne en 1996. Le sort n'a guère favorisé les Français, qui héritent de la poule la plus relevée. En apéritif, ils se mesureront, le 11 juin, au Danemark, vainqueur de l'édition 1992. Avant de s'attaquer, le 16 juin, aux Tchèques, finalistes en 1996 et auteurs d'un sans faute durant les éliminatoires (dix matchs, dix victoires). Mais surtout, ils affronteront, le 21 juin à l'Arena d'Amsterdam, les Pays-Bas, vainqueurs de l'Euro 1988. Et grands favoris de l'épreuve.
Alors, l'Euro 2000, mission impossible? «Je n'ai pas d'états d'âme», assurait après le tirage le sélectionneur national Roger Lemerre. L'optimisme n'est néanmoins guère de mise au vu des dernières prestations bleues. Les éliminatoires furent laborieuses. Témoin la défaite (3-2) infligée en juin par les Russes aux champions du monde au Stade de France. Résultat, la qualification ne fut acquise qu'in extremis, en octobre, grâce à une égalisation des Ukrainiens face aux Russes.
C'est que les Bleus ne sont plus ce qu'ils étaient. A leur apogée en 1998, les barons de l'équipe (Blanc, Deschamps, Djorkaeff et Desailly) sont désormais trentenaires. Le problème du renouvellement de l'effectif se pose avec acuité. Par petites touches, Lemerre prépare l'avenir. Mais l'équipe de France, qui n'a pas retr