Cyclisme. Ils sont trois. Trois illustres coureurs néerlandais,
aujourd'hui à la retraite. Dans les années 80, ils symbolisèrent une période faste du cyclisme des Pays-Bas. Ils ont soudainement resurgi. Avec fracas. Dans un reportage télévisé, Steven Rooks, Peter Winnen et Marteen Ducrot ont accusé six équipes cyclistes de leur pays d'avoir, dans les années 1980, pratiqué un dopage systématique. Informations reprises, samedi, par nombre de médias néerlandais. Le témoignage des trois hommes vise six formations: Raleigh, Panasonic, PDM, Buckler, TVM et Kwantum. Dans le Tour de France 1991, l'équipe PDM s'était retirée en bloc, ses coureurs victimes d'une curieuse intoxication alimentaire. Selon les trois anciens cyclistes, les médecins comme les soigneurs de ces équipes avaient coutume de délivrer des produits dopants aux cyclistes. «Les patrons de ces équipes, notamment Peter Post, Jan Raas et Jan Gisbers, étaient parfaitement au courant de ces méthodes», ont-ils affirmé. Ils justifient leurs révélations par «des raisons éthiques, afin que les coureurs d'aujourd'hui soient mieux suivis». Une liste de médicaments délivrés aux coureurs, en 1988, par les soigneurs de l'équipe PDM a également été présentée par un journaliste néerlandais, Bernard Krikke. La liste mentionne plusieurs produits interdits: testostérone, cortisone et amphétamines.
Les trois ex-champions ont dénoncé l'hypocrisie des directeurs sportifs, qui exigeraient des soigneurs que les coureurs soient performants «