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Libération

CYCLISME. Il reviendrait dans l'équipe Cofidis, qu'il a quittée il y a un mois. L'aller-retour capricieux de Frank Vandenbroucke.

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publié le 5 janvier 2000 à 22h07

Frank Vandenbroucke est un garçon pittoresque et inquiétant. Il y a

un mois, le cycliste belge rompait le contrat qui le liait jusqu'en 2001 avec l'équipe française Cofidis. Vandenbroucke dit «VDB», 26 ans, laissait en plan toute l'équipe expressément bâtie à sa mesure avec des équipiers «choisis par lui-même», comme le souligne le quotidien bruxellois le Soir. Vandenbroucke expliquait qu'un employeur n'a pas à suspendre un gars de sa valeur, simplement parce que, dans un moment d'égarement, il avait confié ses jambes au Français Bernard Sainz, plus connu dans le milieu sous le nom du «Dr Mabuse».

Pour mémoire, au printemps dernier, VDB et son camarade picard Philippe Gaumont avaient été entendus au Quai des Orfèvres en compagnie d'autres coureurs dans ce qui deviendra l'affaire «Lavelot-Sainz».

Sanction sportive. VDB a reconnu être client de Bernard Sainz, mais s'est toujours farouchement défendu de s'être dopé. Selon des sources policières, les analyses de VDB auraient décelé des traces d'amphétamines. Le président de la société de crédit par téléphone (Cofidis) avait à l'époque exigé une sanction sportive, le suspendant de toute compétition jusqu'à ce que le juge d'instruction parisien mette le champion belge hors de cause. Le Soir avait titré le 19 juin: «VDB blanchi». Mais, selon de bonnes sources, le salaire de VDB, qui approcherait les 450 000 francs mensuels, tombait, lui, toujours régulièrement. L'affaire arrivait au très mauvais moment, juste quand les équipes françai