On pourrait attendre d'une Coupe du monde des clubs de foot qu'elle
rassemble les meilleures équipes de chaque continent. Cherchons donc les intruses parmi les huit qui participent à partir d'aujourd'hui au Brésil (à São Paulo et Rio) à la première édition de cette compétition, organisée par la Fédération internationale de foot (Fifa). Manchester United, Nexaca (Mexique), le Raja Casablanca (Maroc) et South Melbourne (Australie) ont effectivement remporté la dernière Coupe des champions de leur continent. Mais le Real Madrid n'a rien gagné au niveau européen l'an dernier, pas plus que leurs adversaires saoudiens d'Al Nasr pour le match d'ouverture ne sont champions d'Asie en titre. Le Brésil aura deux représentants, les Corinthians (São Paulo), vainqueurs il y a quinze jours du championnat du Brésil mais qui n'ont jamais dépassé les quarts de finale d'une Coupe continentale, et Vasco de Gama (Rio), mais pas Palmeiras, champion d'Amérique en titre. Peu importe les controverses, il fallait pour la Fifa qu'existe cette épreuve. Ne serait-ce que pour permettre à son président, Joseph Blatter, de mettre un pied dans le football des clubs et de battre en brèche le quasi-monopole de son plus cher ennemi, l'Union européenne de foot (UEFA). Quitte à surcharger un peu plus le calendrier. Reste une Coupe du monde des clubs qui rapportera à chaque participant au minimum 16,25 millions de francs. «C'est plus que notre chiffre d'affaires annuel», a vite calculé, gourmand, le président de