Menu
Libération

Foot. Jesús Gil déchu par la justice, le club frôle la relégation.L'«Atletí» de Madrid sombre avec son président.

Article réservé aux abonnés
publié le 6 janvier 2000 à 21h56

Madrid de notre correspondant

L'«Atletí» est un navire en plein roulis. Après un quasi-siècle d'existence, le deuxième grand club de foot de Madrid ­ avec le Real ­ ne sait plus à quel saint se vouer depuis que, le 22 décembre, son très controversé président Jesús Gil a été destitué sur décision judiciaire: le moral des aficionados est en berne, les peñas ­ clubs de supporters ­ veulent en découdre avec les juges, et les joueurs semblent moins préoccupés par leurs performances sportives que par leur avenir immédiat. A l'heure de la reprise du championnat, l'ambiance est des plus délétères. Mardi, alors que l'équipe allait prendre le train pour Séville (rencontre disputée hier soir), Miguel Juane, nommé par la justice pour «encadrer» les joueurs, n'avait pas trop de ses gardes du corps pour échapper aux agressions d'une horde de supporters en colère. Hier, sur les parois extérieures du Vicente Calderón, le stade de l'Atlético de Madrid, on pouvait lire ce type de slogans, fraîchement peints: «Juge, cesse de nous voler», «Président, nous lutterons avec toi», «Avec Gil, pour toujours». Une coordination de peñas vient en outre d'annoncer pour dimanche une grande manifestation de soutien au président déchu.

Comptes bancaires. C'est que, depuis le départ de Jesús Gil, le chaos s'abat sur «l'Atletí». Le 22 décembre, le juge Manuel García Castellón destitue non seulement le président du club, mais aussi son fils et directeur général, Miguel Angel Marín, pour «appropriation illégale d