Pour la première fois depuis près d'un quart de siècle, tous les
concurrents du rallye Paris-Dakar sont arrivés hier sains et saufs dans la capitale sénégalaise. Cette année, en effet, les organisateurs de ce 22e raid d'aventure ont oublié les «fastidieuses» routes françaises, où il n'est pas question de trop titiller le code de la route, pour s'attaquer directement, et avec moins de retenue mécanique, au continent africain au départ de Dakar. «Nous nous devions de faire quelque chose d'exceptionnel pour le passage à l'an 2000, explique Hubert Auriol, directeur général de la course, rebaptisée pour l'occasion Paris-Dakar-Le Caire. Et compte tenu du temps nécessaire pour rallier le Sénégal à l'Egypte, nous ne pouvions pas partir d'Europe.»
Le rallye, qui joint ainsi l'Ouest africain à l'Est du continent, quitte son terrain de prédilection de la côte ouest pour la deuxième fois seulement de son histoire, après l'expérience peu concluante du Paris-Syrte-Le Cap en 1992.
Les compétiteurs ont donc débarqué de leur avion directement à Dakar, tandis que leur matériel rutilant était acheminé par la mer. Ce changement de parcours constitue une heureuse coïncidence pour le principal sponsor du raid, le pétrolier Total, également affréteur du supertanker Erika, qui aurait pu craindre quelques manifestations de franche hostilité en France, après la marée noire, en provenance des soutes de son bateau, qui souille les côtes bretonne et vendéenne depuis une quinzaine de jours.
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