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Libération

SKI. Comment les Français exclus de l'Elite préparent leur retour. Lutte à bâtons rompus pour remonter la pente.

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publié le 8 janvier 2000 à 22h04

Chamonix, envoyé spécial.

Pour un athlète de haut niveau, rester au sommet peut relever du miracle. Depuis que Michel Vion a accepté le poste de directeur technique national, le système élite de l'équipe de France de ski alpin a subi quelques modifications. Le ticket d'entrée dans le groupe A (l'Elite) est devenu encore plus difficile à obtenir. Et nombre de skieurs chevronnés ont dû quitter le circuit de la Coupe du monde, forcés d'aller se refaire une santé à l'ombre des Coupes d'Europe et des courses FIS. Des épreuves destinées à faire marquer des points à des skieurs en quête de rachat pour un éventuel retour dans le «groupe mondial». Ces relégués vivent parfois un calvaire, confinés dans un purgatoire d'où il est difficile de sortir.

Victimes. Depuis cet été, Lionel Finance, ancien descendeur reconverti entraîneur, a été chargé de cette mission ingrate: tenter de redonner à ces skieurs la hargne perdue. But: créer artificiellement, au sein de l'équipe de France, l'émulation naturelle qui existe chez les Autrichiens. «Pour cela, il faut parler dur, explique Michel Vion. Il n'y a pas de circuit acquis pour toute la saison. Quelqu'un qui n'a pas le niveau de Coupe de monde ne fait pas d'épreuve de Coupe du monde. Par exemple, dimanche, en slalom, nous avons le droit d'aligner huit coureurs. Il n'y en aura pourtant que sept.»

Entraînement par niveaux l'été, par compétition l'hiver, les nouvelles directives ont fait des victimes, qui sont suivies de près par Lionel Finance pen