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Libération
Interview

Hein Verbruggen est à la tête du cyclisme mondial. «Je ne suis pas le diable». Le président de l'Union cycliste internationale justifie son action en matière de dopage, alors que l'UCI annonce aujourd'hui sa politique de suivi médical du peloton.

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publié le 10 janvier 2000 à 22h03

Lausanne envoyé spécial

Le Néerlandais Hein Verbruggen est à la tête de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis fin 1991 et membre du Comité international olympique depuis 1996. Verbruggen, 59 ans, est souvent accusé par la presse française de laxisme en matière de lutte antidopage. Il s'en défend tantôt avec candeur, tantôt avec cynisme. Aujourd'hui seront annoncées par l'UCI ses propres mesures de suivi médical du peloton professionnel. D'après nos informations, ce «suivi médical UCI» serait proche que celui pratiqué en France depuis un an (un examen physiologique et quatre examens biologiques), qui a permis de mettre en lumière «des dysfonctionnements biologiques» dans le peloton français.

Dans le cadre du suivi médical mis en place par l'UCI, les résultats trimestriels des coureurs seraient d'abord communiqués aux médecins des équipes «qui les interpréteraient». Or en France, l'analyse des résultats était jusque-là confiée à des médecins indépendants. Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme (FFC) ­ qui s'est souvent opposé à Hein Verbruggen l'an passé «car je voulais que ce suivi médical soit le plus fiable possible», dit-il ­ n'est pas complètement satisfait: «La FFC s'est toujours refusée à laisser toutes les responsabilités aux médecins d'équipe et nous avons toujours milité pour une intervention extérieure. Ce n'est jamais, par exemple, le médecin de l'employeur qui fait passer une batterie de tests et qui les interprète, mais bien un pratici