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Libération

Rugby. Le nouvel entraîneur a su galvaniser les Parisiens, vainqueurs samedi en Coupe d'Europe. Le Stade français en fête après son deuil.

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publié le 10 janvier 2000 à 22h03

Si le Stade français n'était qu'une équipe à la mode, soutenue par

les ficelles d'une communication bien menée, on pourrait se demander ce qu'il fait là. Georges Coste est un homme râblé, les cheveux blancs, le regard vif, et il a un accent catalan qui a usé les «r» à force de les rouler. A peine de quoi épater les spectateurs du stade Jean-Bouin.

Mais le nouvel entraîneur, successeur de Bernard Laporte, ne se résume pas à une couleur locale agréable dans la grisaille parisienne. Son premier match avec le Stade français, samedi, contre les Anglais de Leicester en Coupe d'Europe, a montré qu'il était un entraîneur à idées. D'ailleurs, en trois ans à la tête du XV d'Italie, il a, grâce aux résultats, forcé la porte du Tournoi des cinq nations pour son équipe, avant de la quitter au printemps.

«J'ai retrouvé la patte de Georges», a dit ensuite Marc Lièvremont, qui l'a connu comme entraîneur de Perpignan. Samedi, le Stade français a accompli un époustouflant match en défense, récupérant cinq ballons en mêlée, clouant les Anglais au sol, puis les faisant reculer plaquage après plaquage sur des distances vexantes et surtout périlleuses, les désorganisant complètement, les réduisant, au bout du compte, à pas grand-chose. Si le Stade français n'était pas une équipe en reconstruction, il aurait pu récupérer dix ballons de plus et marquer une poignée d'essais qui n'auraient pas été volés. Et le score, 38-16, aurait été plus sévère.

Petits pas. Pour Georges Coste, la tâche qui commence n'