Chamonix envoyé spécial
La descente du Kandahar n'a pas échappé à l'Armada autrichienne. Sur la «Verte» des Houches, les skieurs entraînés par Anton Giger ont fait exploser, samedi, tous les pronostics: dix Autrichiens dans les quinze premiers avec en tête Hermann Maier, qui compte six victoires en Coupe du monde cette saison. Les Autrichiens s'étaient méfiés, la veille, de l'agilité de Kristian Ghedina, très au-dessus du lot lors des entraînements. Les trajectoires de l'Italien avaient été soigneusement décortiquées en vidéo. Les Autrichiens devaient absolument comprendre comment il réussissait à dompter cette descente mythique. Mission accomplie. Comme d'habitude, «Herminator» a entraîné dans son sillage le reste d'une équipe qui ne pense qu'à une chose: battre ce chef de file trop exubérant. Ambiance décousue. Car si les résultats des skieurs en rouge sont d'une régularité exemplaire, l'ambiance qui règne dans l'équipe masculine est plutôt décousue. Maier est souvent à l'écart, peu sollicité par ses coéquipiers. Stephan Eberharter, deuxième, et Hannes Trinkl, troisième, se sont présentés ensemble dans les salons du Majestic. Maier, lui, est arrivé bien plus tard, lorsque ses deux compatriotes étaient sur le point de quitter la salle. La «star» de Flachau (petite station dont il est originaire) agace un peu à tout rafler. On aimerait le voir de temps en temps derrière. «Un podium 100% autrichien? C'est vrai qu'au pays, les gens doivent être un peu blasés, lance Eberharter.