Limoges correspondance
La mise en détention de Didier Rose depuis mercredi soir, dans le cadre de l'enquête sur la gestion du CSP Limoges de 1991 à 1997 (Libération d'hier), pourrait provoquer la disparition du club de basket le plus titré de l'Hexagone (8 fois champion de France, vainqueur à 7 reprises de la Coupe de France, 4 titres européens dont celui de champion d'Europe des clubs en 1993). C'est en tout cas ce que laissent entendre les dirigeants de la Société anonyme à objet sportif (SAOS), qui gère le CSP Limoges depuis deux ans et demi. Son président, Jean-Paul de Peretti, s'avoue très «pessimiste». Il envisage même de ne pas jouer le match retour des huitièmes de finale de la Coupe Korac, mercredi à Kiev (Ukraine).
La division financière du SRPJ (Service régional de police judiciaire) de Limoges a suivi le canevas de la lettre d'observation définitive de la chambre régionale des comptes du Limousin, publiée en juin. Dans ce document, Didier Rose, personnage incontournable du basket français et du club limougeaud, est mis en cause à plusieurs reprises: en sa qualité d'agent de joueurs et via la ISB (Image sport et basket) qu'il dirige et Win Basket Ball dont il détenait 46% des parts à sa création. Le SRPJ a aussi travaillé sur une plainte du joueur Marc M'bahia, qui a quitté Limoges au mois de septembre pour l'équipe italienne de Reggio di Calabria. Il contesterait le prélèvement sur son compte de 1,2 million de francs (en espèces) par Didier Rose, au titre d'indemni