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Libération

Judo. Trois arbitres accusés en marge de guerre de chefs en Europe.Une affaire de corruption qui tombe à pic.

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publié le 14 janvier 2000 à 21h58

Le judo mondial a tremblé. A l'heure où les arbitres de foot du

Calcio sont priés de rendre leurs cadeaux, les hommes en noir des tatamis sont encombrés par des enveloppes suspectes. Trois d'entre eux, un Italien, un Allemand et un Français, se retrouvent sous les feux de la rampe pour avoir reçu à leur hôtel après la finale de la Coupe d'Europe des clubs l'équivalent d'environ 9 000 F, jetant un froid glacial dans les dojos. L'histoire qui s'est déroulée à Oredea, en Roumanie, en novembre dernier, laisse perplexe plus d'une ceinture noire. Que s'est-il réellement passé en Roumanie? Franz Hoogendijk, président de la fédération européenne (EJU) et candidat à sa propre succession en avril, évoque une tentative de corruption de la part de Marius Vizer, richissime dirigeant d'Oredea, club créé de toutes pièces il y a deux ans à coups de dollars. Mais, d'une part le flou du règlement en matière de règlement a pu prêter à confusion. D'autre part, les sommes sont dérisoires pour des arbitres de cette trempe. Enfin, la supériorité des judokas roumains ne justifiait pas une telle corruption pour s'adjuger le titre européen.

Complexe. L'affaire, remontée aux oreilles de l'EJU après les aveux de Pasquale Churlya, l'arbitre italien présent en Roumanie, a en fait «mouillé» l'Allemand Stephan Bode et le Français Alain Nalis, l'arbitre numéro 1 tricolore, représentant indiscutable de la fédération française pour les prochains Jeux olympiques. «Alain Nalis nous a fait un rapport de l'affaire