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Libération

Du rififi chez les karatékas.

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publié le 15 janvier 2000 à 21h57

Karaté. Les cadres de la Fédération française de karaté (Ffkama)

s'entre-déchirent à propos d'une gestion fédérale jugée hasardeuse depuis de longs mois par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Vendredi soir, le président de la fédération, Gérard Garson, a ainsi demandé que le ministère démette de ses fonctions son directeur technique national (DTN), Francis Didier, ex-champion du monde de la discipline. Il lui reproche notamment d'«outrepasser ses fonctions de DTN, en intervenant dans les domaines politique, administratif et de gestion». En novembre, le ministère avait pourtant exigé que la FFKama mette en place des mesures destinées à assainir sa gestion. Il avait pour l'occasion et pour la seconde fois en deux ans gelé la subvention fédérale (2,3 millions de francs), bloqué le décret sur l'attribution des grades et désigné un délégué ministériel auprès de la fédération pour suivre la réalisation des objectifs. «En tant qu'agent de l'Etat, il était donc de mon ressort de veiller à l'exécution de cette mission, nous a expliqué Francis Didier. Or, en me plongeant dans les comptes, je me suis aperçu que sur les 31 millions de francs annuels de budget, seuls 12 millions allaient aux sportifs. J'ai alors exigé que cette répartition profite plus aux athlètes.» Le reste passerait en frais de fonctionnement souvent hâtivement justifiés. Ce rififi fédéral tombe au plus mauvais moment pour la présidence de la FFKama, prochainement traînée devant les tribunaux par certains club