Kjetil André Aamodt a enfin décroché, hier, la seule victoire qui
lui manquait. En remportant le slalom de Wengen (Suisse), le skieur norvégien est entré au panthéon du ski alpin, rejoignant l'Autrichien Guenther Mader, le Suisse Pirmin Zurbriggen et le Luxembourgeois Marc Girardelli, les trois seuls autres skieurs à pouvoir se vanter d'une victoire en Coupe du monde dans les cinq disciplines alpines: descente, super-G, géant, slalom et combiné.
Il y a une semaine, lors du spécial de Chamonix, Aamodt était passé très près de l'exploit, se faisant souffler la victoire par l'inattendu Italien Angelo Weiss. Cette fois, la piste brumeuse du Lauberhorn restera gravée dans une mémoire conditionnée par une polyvalence sans égal. «C'est mon seul objectif», répétait-il. Récemment, ce skieur de 28 ans s'était lancé dans une école de ski sur le Web en compagnie de son père Finn, faute de pouvoir aligner les victoires. Sa disette aura duré près de trois ans, son compteur en Coupe du monde restant bloqué à 16 victoires, après son exploit en géant à Adelboden en 1997.
Le slalom, son obsession. André Aamodt a toujours cultivé sa polyvalence, à la fois descendeur et slalomeur. Alors qu'il décrochait le titre de champion olympique du super G à Albertville en 1992 et sa première victoire en Coupe du monde dans la même discipline à Aspen la même année, Aamodt devenait simultanément spécialiste du géant, à l'heure où l'Italien Alberto Tomba était encore au sommet de son art. En 1993, il s'adjuge