Le séjour britannique de Mike Tyson s'annonce d'ores et déjà
houleux. Dimanche, le boxeur américain atterrissait en Angleterre, où il doit affronter, le 29 janvier à Manchester, l'Anglais Julius Francis. Dès hier, des associations de défense des droits de la femme ont saisi la Haute Cour de justice pour qu'elle ordonne l'expulsion de l'ancien champion du monde des lourds, condamnée à six ans de prison pour viol en 1992.
L'association Justice pour les femmes estime que la présence de Tyson est «un camouflet infligé aux victimes de viol». Et en appelle à la loi anglaise qui permet d'interdire l'entrée au Royaume-Uni de toute personne condamnée pour un crime passible de plus de douze mois de prison dans le pays. Jeudi dernier, Tyson avait bénéficié d'une intervention exceptionnelle du ministre de l'Intérieur, Jack Straw, pour lui permettre d'entrer en Angleterre. Straw, qui a accordé à Tyson l'autorisation de rester en Angleterre jusqu'au 30 janvier, lendemain de son combat contre Francis.
Justice pour les femmes a demandé à un avocat spécialisé dans les affaires d'immigration de déposer son recours devant la Haute Cour de Londres. Selon un autre avocat de l'association, le ministre n'avait pas le pouvoir d'intervenir dans une décision qui aurait dû être prise par les services de l'immigration. L'association plaide aussi que Jack Straw a autorisé, à tort, l'entrée de Tyson, en invoquant des raisons «de convenance personnelle» pour qualifier l'impact économique du combat dans la ré