Menu
Libération

TENNIS. En l'absence de Rafter, il devient favori des Australiens à Melbourne. Philippoussis, retour en cour.

Article réservé aux abonnés
publié le 18 janvier 2000 à 21h53

Melbourne, correspondance

En Australie, on ne plaisante pas avec la Coupe Davis. On abhorre ceux qui la boudent. On adore ceux qui la gagnent. Mark Philippoussis a fait les deux. L'Australie l'a donc détesté après qu'il a refusé, en 1998, une sélection pour une rencontre, perdue, contre le Zimbabwe. Elle n'est pas loin de l'adorer, depuis qu'il a gagné, quasiment à lui tout seul, un trophée après lequel le pays courait depuis 1986. C'était il y a deux mois à Nice où Philippoussis remportait ses deux simples de la finale contre la France. Il conquerra définitivement le pays, s'il devient le premier local depuis Mark Edmonson, en 1976, à décrocher les Internationaux d'Australie qui ont débuté hier à Melbourne. «Tournant.» Après sa victoire à Nice dans le simple décisif contre Pioline, Philippoussis, 23 ans, avait dit: «C'est le début de ma carrière.» John Newcombe, capitaine de l'équipe australienne avait appuyé: «J'imagine qu'un jour, dans dix ans, Mark regardera en arrière et se dira: c'est là que ma carrière a pris un tournant et que j'ai commencé à gagner des tournois du Grand Chelem.» En d'autres temps, John Newcombe fut beaucoup plus cruel pour un joueur qu'il avait surnommé «Silly (stupide)-poussis». Newcombe a pardonné. Mais il n'a pas oublié cette sélection refusée par Philippoussis contre le Zimbabwe. Au coeur du malentendu, il y aurait Nick, le père de Mark. Mark reproche à Newcombe son manque de sympathie pendant la maladie de son père, un cancer, dont il est aujo