A 24 heures du début de l'open de Paris de karaté, l'une des
compétitions internationales les plus importantes de la discipline après les championnats du monde, les cadres de la Fédération française de karaté (FFKama) s'entre-déchirent sur fond de gestion hasardeuse et de colère ministérielle. Le bras de fer entre Gérard Garson, président de la fédération, et son directeur technique national (DTN), Francis Didier, sera aujourd'hui au centre des débats d'une assemblée générale à Montrouge (Hauts-de-Seine) qui promet d'être houleuse.
Vendredi dernier, Garson annonçait dans une lettre à Joël Delplanque, directeur des sports, son intention de se séparer de Didier, DTN mis à la disposition de la fédération par le ministère des Sports (Libération du 15-16 janvier). «Il a outrepassé ses fonctions de DTN en intervenant dans les domaines politique, administratif et de gestion, reproche Gérard Garson. Il ne nous défend pas au ministère comme il devrait. Je suis dans l'impossibilité de travailler avec cette personne qui considère avoir tous les droits.» Bois vert. La réponse du ministère ne se fait pas attendre. Une lettre comminatoire du 18 janvier rappelle au président Garson le respect des procédures administratives concernant un DTN, renouvelle la confiance du cabinet à Francis Didier et enjoint à Garson de veiller «à une meilleure gestion de la fédération afin de réorienter les moyens en faveur d'une politique sportive de développement insuffisamment soutenue jusqu'alors».
Devant ce