Kitzbühel envoyé spécial
En 1998, Hermann Maier s'était fait un nom aux JO de Nagano. Et même un surnom, «Herminator», en référence à son style tout en force. Une appellation qui ne lui a jamais vraiment plu, mais, la popularité aidant, Maier s'y est fait. Ce week-end, Kitzbühel a confirmé la «Hermania». Le champion autrichien a été le point de convergence de toutes les attentions. Presse, sponsors, spectateurs, tous sont venus assister au triomphe du Skikaiser (l'empereur du ski). «Son manager a reçu plus de cent demandes de rendez-vous des médias pour le week-end, selon l'hebdomadaire autrichien Sport Woche. Le total de tous les autres coureurs réunis n'excède pas 50.» Pour la seule journée de mercredi, deux jours avant le super-G, son programme comprenait quatre émissions télé et une rencontre avec un journal norvégien. Sans oublier deux cocktails, la présentation des nouveaux skis de son équipementier et une heure sur l'Internet avec ses fans.
BMW, sponsor de la mythique épreuve autrichienne, a tiré profit de cet engouement. Moyennant 20 millions de francs, la marque munichoise était quasiment le seul sponsor visible sur le site, où la nouvelle Formule 1 Williams-BMW était exposée.
Chambre à part. Pour échapper à cette agitation, le leader de l'équipe d'Autriche s'était installé pour la semaine avec son entourage à 10 km de la station, snobant l'hôtel de l'équipe d'Autriche. Un comportement que ses neuf équipiers ont peu apprécié, à l'image de Josef Ströbel, vainqueur de la