Pas de surprise dans la liste des 22 joueurs retenus par Bernard
Laporte pour le premier match du Tournoi des Six Nations, le 5 février, au pays de Galles. Les observateurs avaient bien observé et deviné depuis quelque temps que le nouveau capitaine serait Fabien Pelous, deuxième ligne remarquable pendant la Coupe du monde, que le nouveau sélectionneur préférerait voir jouer au centre de la troisième ligne.
Pour prendre sa place en deuxième ligne, l'entraîneur et sélectionneur français fait appel à un nouveau, le seul de la liste, Legi Matiu, un colosse de Biarritz (1,94m, 117 kg) né à Auckland et originaire des Samoa. En troisième ligne, Serge Betsen, un autre Biarrot, est rappelé. Les autres avants faisaient tous partie du groupe qui a participé à la Coupe du monde. Ainsi Raphaël Ibañez, s'il a perdu ses galons, semble conserver ses chances d'être titularisé. «Il a beaucoup souffert pendant la Coupe du monde, a dit Laporte, encaissé beaucoup de pression. Il pourra se concentrer sur son jeu.» A vrai dire, il serait assez maladroit de laisser au bord du terrain un joueur qui, quoi qu'on en pense, a mené ses troupes jusqu'en finale de la Coupe du monde.
«Prise du centre.» De toute façon, comme on l'a vu à ce moment-là, ce n'est pas chez les avants que le rugby en France manque de ressource. L'habileté des entraîneurs précédents avait consisté à bricoler une ligne de trois-quarts par défaut. Leur savoir et la chance aidant les avait menés à la réussite que l'on sait.
Bernard Lap