Melbourne, correspondance.
Deux Marocains en quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem et un troisième éliminé au troisième tour: personne, à Melbourne, n'en revient. Les Marocains en question, Karim Alami, Hicham Arazi et Younes El-Aynaoui, n'ont pas davantage d'explication, sinon une «pure coïncidence», dit El-Aynaoui, qui vient de battre le Français Arnaud Clément, lundi, en 3 heures 30 et cinq sets. «La fédération marocaine n'y est pour rien, poursuit-il, elle ne nous a jamais aidés, il n'y a aucune infrastructure au Maroc. On vient de trois endroits différents; Hicham a été élevé à Paris, Karim à Casablanca, et moi à Rabat.»
En quart de finale, Younes El-Aynaoui doit rencontrer Kafelnikov, tenant du titre; et Hicham Arazi, Andre Agassi, n° 1 mondial. «Peut-être, analyse Younes, cette émulation entre joueurs marocains nous motive-t-elle; on est tous amis. Surtout, on a bénéficié d'un bon tirage au sort.» Lucide et modeste, il n'a pourtant pas oublié qu'il lui a fallu se battre comme un lion pour atteindre ce stade de la compétition. Quatre sets au premier tour pour venir à bout de l'Allemand Tommy Haas, tête de série n° 10 et demi-finaliste l'an dernier, cinq sets contre l'Espagnol Juan Carlos Ferrero, et ce dernier set, lundi, contre Arnaud Clément, une bagarre, un duel au couteau, des coups féroces du fond du court et à la volée. La partie s'est achevée sur le score de 10-8. «Ça s'est joué très juste, dit le Marocain. Quand il est mené, Arnaud sort des coups incroya