Menu
Libération

TENNIS. L'open d'Australie offre aux dames 95% des prix accordés aux hommes. Melbourne pas macho.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 janvier 2000 à 21h39

Martina Hingis, la première, avait relancé la polémique sur la

disparité entre les prix accordés aux joueurs et aux joueuses pro. La n° 1 mondiale et quelques autres avaient même menacé la WTA, l'organisme qui gère le circuit pro féminin, d'un boycott, si elles n'arrivaient pas à obtenir l'égalité des rémunérations pour les hommes et les femmes. Une revendication appuyée par l'Américaine Lindsay Davenport devant la presse australienne au début de l'Open d'Australie. Seul, en effet, l'US Open offre la parité totale aux joueurs et aux joueuses, et cela depuis vingt-cinq ans. A Melbourne, les femmes reçoivent 95% des sommes touchées par les hommes; 90% à Roland-Garros, depuis l'année dernière; et 84% à Wimbledon. «L'égalité arrivera, a promis Bart McGuire, le président de la WTA. Mais, la négociation est plus efficace que le boycott. Ce genre d'action nuit au sport, aux joueurs et à l'audience. Le boycott doit être le dernier recours.» McGuire met en avant les progrès accomplis. «Plus de 25 joueuses gagnent 450 000 dollars et plus par an, et 92 revendiquent 100 000 dollars. Et les prix augmentent. Même s'il reste beaucoup de chemin à faire pour arriver à la parité.» En attendant, McGuire veut dynamiser le tennis féminin. L'idée serait d'instaurer dans les tournois (hors grand chelem) les matchs en 3 sets gagnants (contre 2 actuellement) avec des manches de 8 jeux maximum au lieu de 12 et un tie-break en cas d'égalité à 4-4. En cas d'égalité à 2 sets partout, le cinquième serait