Atlanta, envoyé spécial.

C'est la panique à Atlanta. Depuis une semaine, la superproduction hollywoodienne du Super Bowl s'est abattue sur la ville. Les rues sont ornées de panneaux multicolores à la gloire du football américain, les hôtels sont envahis par les médias et les compagnies locales, Coca-Cola en tête, organisent toutes les nuits leur «mégasoirée». A quelques heures (1) de ce qui reste le plus grand événement sportif de l'année aux Etats-Unis, l'Amérique craint soudain de voir remplacer son spectacle favori par un mauvais film de série B, dont le titre pourrait être: La tempête tue le Super Bowl. D'ordinaire clémente en janvier, la Géorgie fait en effet la forte tête et pourrait ainsi connaître des chutes de neige sans précédent ce week-end pour la finale entre les Tennessee Titans et les Rams de Saint Louis. Dès lors, on parle déjà de la fermeture de l'aéroport, qui entraînerait un irrémédiable chaos, en empêchant les fans d'affluer. Les chaînes de télévision multiplient les bulletins météo rassurants, mais rien n'y fait. «Il faut s'en remettre aux dieux, dit un officiel de la NFL (National Football League), s'il tombe 20 centimètres de neige, c'est un désastre.»

800 millions de fidèles. Comme 33 villes avant lui, Atlanta n'a donc pu éviter la «folie» du Super Bowl. Les Américains aiment à dire que, durant vingt-quatre heures, il n'y a tout simplement rien d'équivalent sur la planète. Le match, il est vrai, sera retransmis dans 175 pays, pour une audience de 800 mi