La finale dames était l'exact miroir de la finale masculine. Une
Américaine, Lindsay Davenport, contre une Européenne, la suissesse Martina Hingis; la dauphine (Davenport) contre la numéro 1 mondiale, tenante du titre depuis trois ans (Hingis). La première a détrôné la seconde sur un score sans appel: 6-1 7-5, soixante-cinq minutes de jeu. Mais c'était deux styles, deux manières d'approcher le tennis, deux gabarits qui s'opposaient, samedi, à Melbourne.
Hingis, la plus légère des joueuses du circuit, pratique un tennis tout en anticipation, en souplesse, en improvisation. Elle avait régalé le public, en demi-finale, contre Conchita Martinez, en étalant sa joie d'être sur le court, de faire jouer et déjouer son adversaire. Amorties, volées, passings, la Suissesse avait baladé l'Espagnole, la battant 6-3, 6-2.
Sans faute. C'est avec la même supériorité que Davenport avait disposé de sa compatriote, Jennifer Capriati (6-1, 7-6). Mais elle pratique un jeu totalement différent. La géante assène des coups du fond du court puissants, plats, très profonds, qui repoussent son adversaire derrière sa ligne. Elle peut compter sur un gros service, des retours fracassants.
Face à face, samedi, les deux premières au classement WTA ont joué chacune dans leur registre. Hingis avec sa tête, ses coups de patte. Davenport avec son bras. Mais c'est avec la même facilité apparente que l'Américaine est venue à bout de sa rivale. Car si, ces dernières années, Hingis la surdouée parvenait à battre l'A