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Libération

Le handball bleu sous un nouveau jeu. Quatrième inattendue des championnats d'Europe, la France a rebâti une équipe.

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publié le 31 janvier 2000 à 21h34

Zagreb envoyé spécial

Le parcours de l'équipe de France dans les championnats d'Europe tient dans cette idée qu'un groupe peut s'accommoder de toutes les difficultés à condition de posséder une camaraderie du combat et une grande malice. Les Bleus terminent quatrième de cette compétition, «plus sélective qu'un championnat du monde», rappelle Patrick Cazal, le buteur de cette équipe, battue hier sur le fil par l'Espagne (24-23), qui ramasse ainsi le bronze. L'or revient à la Suède (lire encadré page suivante).

Il restera toutefois que le dogme de l'infaillibilité des équipes bâties sur des caractéristiques biologiques (hauteur et poids) et défendues par le hand lui-même fut âprement discuté par les Français tout au long de l'Euro. En affirmant que la vitesse peut avoir raison de la masse, «les Français, par leur polyvalence et leur punch, dessinent le hand de demain», soutient Philippe Gardent, ancien capitaine de l'équipe de France et entraîneur de Chambéry.

Invention. En rendant kilos et centimètres aux adversaires, la France a prouvé que l'invention du jeu est chose possible. Daniel Costantini remet toutefois cette idée à sa place en sortant son mètre de couturière: «L'évaluation des hauteurs de joueurs est une chose, mais il n'existe pas de mètre pour juger de l'apprentissage de l'équipe de France dans cette compétition. Or dans le cas qui nous occupe un mètre est inutile. Cependant, il y a des limites au jeu que nous proposons sur le terrain et que nous avons éprouvées, p