Melbourne correspondance
Andre Agassi avait hâte de conclure. C'est avec trois aces et un service gagnant que l'Américain a terminé son match contre le Russe Evgueni Kafelnikov, dimanche, en finale de l'Open d'Australie (3-6, 6-3, 6-2, 6-4). En battant le numéro 2 mondial et tenant du titre, Agassi, leader au classement ATP à la fin 1999, remporte son deuxième titre à Melbourne, son sixième tournoi du Grand Chelem et prend la tête du nouveau classement.
On comprend que l'Américain était pressé de conclure. Jeudi, il avait joué un match marathon en cinq sets et près de trois heures contre Pete Sampras et, en huitième de finale, il lui avait fallu 4 sets pour venir à bout d'un autre super serveur, l'Australien Mark Philippoussis. Et Andre Agassi savait que le Russe, qui l'avait brillamment contré au premier set, était en train de «trouver son second souffle». Les rois au fond. Les deux hommes, quand ils sont entrés sur le court central, partaient à peu près à armes égales. Agassi et Kafelnikov sont les rois du tennis de contre-attaque, de superbes batailleurs du fond du court. Tous deux sont des maîtres tacticiens, des joueurs d'échec, au mental de fer, à l'exceptionnelle condition physique. Leurs jeux s'équilibrent. Kafelnikov peut compter sur un service un peu plus appuyé et une meilleure volée, sa capacité à varier les longueurs, à trouver des angles. Andre Agassi mise sur son anticipation, ses fameux retours, la longueur, la lourdeur, la précision et la régularité de ses at