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Libération

Voile. Le défi italien menait 3-1 hier devant «AmericaOne» en finale des challengers de la Coupe de l'America. «Luna Rossa» tient bon la barre et tient bon le vent.

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publié le 31 janvier 2000 à 21h32

Auckland, correspondance particulière.

Quelle finale! Le véritable combat de chiens enragés que sont en train de se livrer AmericaOne et Luna Rossa au large d'Auckland mérite de rester dans les annales de la voile, de la Coupe Louis Vuitton et, bien sûr, de la Coupe de l'America. Jamais, depuis qu'il existe une épreuve de sélection du challenger, on n'aura eu l'occasion d'assister à une lutte d'une telle intensité, d'une telle violence.

Les conditions de navigation du week-end ont été particulièrement exigeantes. Les deux candidats au titre de challenger ont régaté dans des forces de vent encore jamais visitées durant les phases éliminatoires qui ont précédé. Samedi, les deux adversaires ont pris un départ dans 18 noeuds établis, soit la limite prévue par le règlement. A peine avaient-ils franchi la ligne que le vent s'est mis à envoyer des rafales voisines de 30 noeuds. Le lendemain, de méchants grains noircis de pluie ont fait vibrer les anémomètres dans des proportions équivalentes. Un vrai test de résistance pour ces bateaux surtoilés et fragiles que sont les Class America, un régime très mal supporté par l'AmericaOne de Paul Cayard.

Samedi, la liste des ennuis techniques subis par le cheval de bataille du Saint Francis Yacht Club (San Francisco) n'en finissait plus: drisse de grand-voile cassée avant même de rejoindre l'aire de course, un équipier blessé lors de la réparation effectuée en haut du mât, une latte de grand-voile cassée, puis ce fut le tour de la drisse de gén