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Libération

Jo Le Guen, un barjot contre le Pacifique.Son nouveau défi: rallier le cap Horn à la rame depuis la Nouvelle-Zélande.

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publié le 3 février 2000 à 22h28

ça tombe à pic, ça coule de source et pourtant il y avait longtemps

que ça marinait. Marée noire, tempêtes dévastatrices et Jo le rameur qui repart en campagne pour la défense des océans. En solitaire, Joseph Le Guen a ramé de Cape Cod (Etats-Unis) à Molène (Bretagne) pour les sauveteurs en mer et surtout pour se réconcilier avec sa lignée de pêcheurs longtemps accrochés à leur île. En double, il a ramé des Canaries aux Antilles avec un «sortant» de prison pour montrer qu'une «cellule» flottante ne se transforme pas forcément en galère et qu'une fois sa peine accomplie chacun a droit à une nouvelle. Hier soir, il devait repartir en solo de Nouvelle-Zélande pour une histoire extrême: le cap Horn à la rame en brandissant haut le drapeau du combat pour la préservation de la planète. Slogan poético-explicatif: «Vue de l'espace, la Terre est bleue. Un ciel pur est un ciel bleu. Les océans sont de couleur bleue. Si le bleu quitte l'air et la mer, il quittera la Terre. Aussi, avant qu'il soit trop tard, gardons la Terre bleue. Gardons-la bleue.» En anglais: «Keep it blue.»

«Même le dimanche». Le pari est risqué. Car il ne s'agit pas d'aller faire une rapide trempette pour les photos au large du cap Horn et de s'en revenir dare-dare, comme le pratiquèrent quelques planches à voile avides d'exposition média voici une vingtaine d'années. Le Guen se lance dans une expédition au long cours jamais tentée. Il compte démarrer de Wellington en Nouvelle-Zélande, s'avaler 9 000 km de désert li