La justice néo-zélandaise ne lésine pas avec les ardoises. Hier,
Roderick Joyce, juge à Auckland, a ordonné la saisie conservatoire d'un canot pneumatique équipé de deux moteurs de 150 chevaux appartenant au défi suisse Be Happy, le mal nommé, candidat des premiers rounds de la Coupe de l'America en novembre dernier. Le bateau mené par le skipper français Marc Pajot s'est notamment illustré par une calamiteuse liste de déconvenues techniques lors des régates auxquelles il a participé: mauvaise maîtrise de sa manoeuvrabilité, arrachage du panneau arrière, fissure de la quille et démâtage.
Pis, le Suisse manquait de deniers. Avant d'abandonner la compétition le 5 décembre faute de pièces détachées, il avait multiplié les dettes, espérant boucler in extremis un budget trop court de quelque 1,3 million de francs français. Un impayé de 7 500 dollars australiens (environ 23 000 F) pour des prestations fournies par la société Air Space Inflatable Structure of Auckland est à l'origine de la saisie du canot servant de bateau-tracteur au défi suisse avant et après les régates. «C'est vrai que la dette n'est pas très importante, mais mon client est une petite entreprise et pour lui, c'est beaucoup», a commenté l'avocat du plaignant au quotidien New Zealand Herald qui s'étonnait du dérisoire de la somme.
D'autant qu'en mai 1999, déjà, Be Happy avait une première fois eu affaire à la justice locale pour des loyers impayés auprès du village de l'America's Cup. C'est un fabricant suisse de cr