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Libération

Tennis. Lors de la troisième journée de l'Open Gaz de France à Paris, Pitkowski chasse Mauresmo.

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publié le 11 février 2000 à 22h18

A priori, il n'y avait pas photo entre Amélie Mauresmo et Sarah

Pitkowski. Le public de Pierre-de-Coubertin avait d'ailleurs choisi son camp, scandant, sur l'air de «on est en finale», le nom de Mauresmo, finaliste l'an passé face à Serena Williams. C'était quasiment certain: la 14e mondiale, forte de son palmarès et de son solide gabarit (1,75 m, 64 kg), n'allait faire qu'une bouchée de la 39e mondiale, nettement plus menue (1,60 m, 50 kg).

Mais voilà: en tennis, il n'y pas que la technique et le physique. Il y a aussi le mental. Mauresmo en a fait la douloureuse expérience, hier, lors de la troisième journée de l'Open de Paris. Après avoir outrageusement dominé le premier set, Mauresmo, grande favorite, a complètement craqué, domptée (0-6, 7-6, 6-2) par les ressources mentales de son adversaire.

Dès le premier jeu, conclu sur un ace, Mauresmo annonce la couleur: elle ne fera pas de cadeau. Les cinq suivants sont du même tonneau. Stable, bien campée sur ses appuis, Mauresmo balade son adversaire, exploitant son service sec et précis. En huit minutes, elle mène déjà trois à zéro. Sarah Pitkowski perd confiance. Mais Mauresmo ne fait pas dans le sentiment. Empêchant sa rivale de pratiquer son tennis, elle détruit méthodiquement ses chances, l'acculant au fond du court par ses balles longues et puissantes. Au bout de vingt-trois minutes, le match semble plié. Au tableau d'affichage: 6-0.

Mais Pitkowski revient. Et elle n'est pas contente. Ses coups redoublent d'intensité. 2-2, 3-