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Libération

Une filière européenne de produits dopants démantelée en Italie. La péninsule servait de plaque tournante: 49 mises en examen.

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publié le 11 février 2000 à 22h18

Rome, de notre correspondant.

Alors que seize parquets italiens ont déjà ouvert des enquêtes sur le dopage et que la justice sportive réclame des sanctions contre certaines vedettes du peloton cycliste, à commencer par le dernier vainqueur du Tour d'Italie Ivan Gotti, les filières de trafic de produits illicites commencent à être démantelées. Mercredi, la brigade financière de Palerme a ainsi dénoncé 49 personnes, en grande majorité de nationalité italienne, pour trafic illégal de médicaments dans le cadre d'une opération baptisée «Body express». Après sept mois d'investigations, les enquêteurs ont en effet mis au jour un réseau d'échange de produits dopants entre le Danemark, l'Espagne, la Grèce et l'Italie, en particulier à Bergame et Brescia.

Hormone volée. Concrètement, l'Italie servait de plaque tournante entre ces différents pays. L'hormone de croissance, volée semble-t-il auprès de l'entreprise danoise Novo Nordisk, était par exemple revendue sur les autres marchés après un passage par la péninsule. La nandrolone était, elle, acquise en Grèce tandis que l'Espagne fournissait divers types d'anabolisants normalement destinés à un usage exclusivement vétérinaire. «L'enquête est partie à la suite d'une indication du parquet de Palerme concernant deux sujets, des anciens sportifs, raconte un officier de la brigade financière. Puis nous avons remonté la filière comme s'il s'agissait d'un trafic de drogue.» Diverses perquisitions effectuées dans le Nord de l'Italie ont ensui