Marseille, envoyé spécial.
Le football est parfois une question d'honneur. Eliminé, samedi, de la Coupe de France par un club de D2, quasiment assuré de quitter la Ligue des Champions, l'OM a offert à son public un sursaut d'orgueil face à Paris-SG. Portés par des fans peu rancuniers, les Marseillais ont infligé une jolie raclée (4-1) à leur adversaire de toujours. Et, surtout, préservé leur invincibilité à domicile face au PSG qui dure depuis plus de dix ans.
Hier soir, nulle banderole incendiaire, nulle inscription stigmatisant les «mercenaires pleins de francs». Face à l'ennemi juré, le public marseillais fait l'union sacrée. Il veut y croire. En témoigne le traditionnel refrain qui, du nord au sud, agite les virages du Vélodrome: «Nous sommes les Marseillais»" «Et nous allons gagner». Pas question de faire la grève du tifo ou de déserter le stade avant le coup de sifflet. A leur entrée, les joueurs marseillais sont chaudement applaudis. Rarement la traditionnelle banderole «Win for us», exhibée en virage par les Winners, aura revêtu autant de sens.
L'accueil réservé à l'adversaire est d'un tout autre tonneau. C'est sous une impressionnante bordée de sifflets et une pluie d'oranges que les joueurs du PSG font leur apparition. «Paris, on t'encule», «Benarbia enculé», «Ho hisse enculé»" Les tifosi marseillais, comme à leur habitude, usent, et abusent, d'un langage fleuri. Seuls les messages publicitaires, matraqués à pleins tubes, camouflent les provocations. Quant aux supp