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Libération

RUGBY. Demi-d'ouverture de l'équipe de France féminine, Annick Hayraud rencontre l'Angleterre, ce soir à Massy. Ces femmes qui plaquent.

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publié le 18 février 2000 à 22h31

«On joue l'Angleterre ce soir à domicile. C'est la plus grosse

équipe du Tournoi.» Pour devoir relever le même défi, Annick Hayraud, demi d'ouverture du XV de France féminin, ne se compare pourtant pas aux garçons qui affronteront le XV de la Rose au Stade de France, samedi. Elle, rencontrera des Anglaises «très physiques» au stade Jules-Ladoumègue de Massy, devant quelques milliers de spectateurs curieux de voir des filles aux prises avec un ballon ovale. Quinze jours après la victoire sur le pays de Galles.

Avec l'Espagne. C'est donc dans l'ombre des garçons que les féminines jouent, aux mêmes dates, leur tournoi. Mais seulement pour la deuxième fois. Pour voir les Italiennes évoluer dans cette compétition, il faudra attendre un peu. «Elles sont encore trop faibles. Ce n'est pas drôle de se prendre 60 points dans la vue», tranche la manager Wanda Noury, ancienne arbitre fédérale qui fut également joueuse. L'Espagne y remplace cette année l'Irlande, en pleine réorganisation. Ici, pas de droits télé chèrement négociés. Aucun sponsor spécifique ne vient arrondir les fins de mois des joueuses. Aucune internationale n'est professionnelle. Annick Hayraud est animatrice socioculturelle à Riom (Puy-de-Dôme). «Pour pouvoir venir à la convocation la veille du match, je dois déposer deux jours de congé à l'association qui m'emploie.» A 32 ans, la plus ancienne capée du groupe espère jouer tant qu'elle aura l'envie. Mais concède qu'au boulot, ce n'est pas évident. «J'ai négocié pour ce