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Libération

VOILE. «Team New Zealand» et l'Italien «Luna Rossa» disputaient cette nuit, à Auckland, la première manche de la plus célèbre et prestigieuse régate. Le rêve America.

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publié le 19 février 2000 à 22h43

Auckland correspondance

Luna Rossa ou New Zealand? La question est sur toutes les lèvres à Auckland, où des spectateurs du monde entier affluent pour assister à la 30e Coupe de l'America, la plus prestigieuse et célèbre régate du monde. Plus une place d'avion disponible pour la Nouvelle-Zélande, les hôtels sont pleins, et le capitaine du port passe des nuits blanches en craignant de ne pas avoir assez de moyens pour discipliner la multitude de bateaux spectateurs attendue pour ce premier week-end de course. Difficile d'avancer qui, du syndicat italien Prada ou de son rival Team New Zealand, totalisera le premier cinq régates victorieuses et emportera l'aiguière d'argent: les deux monocoques ne se sont jamais rencontrés. Trois scénarios, plus une variante, s'imposent toutefois.

L'expérience kiwi. Premier tableau, les Néo-Zélandais vont plus vite. Forts de trois ans de mise au point, ils ont eu le temps d'essayer tout ce qui leur passait par la tête. Leur bateau est différent de celui des Italiens: un peu plus large, plus massif, doté d'un gréement plus abouti et il ne ressemble à aucun des challengers déjà rencontrés. Dans ce tableau, leur expérience et leur connais-sance du terrain, le capricieux golfe d'Hauraki, ajoutés au talent du skipper Russell Coutts durant les phases de départ mettent les navigateurs kiwis hors de portée de Luna Rossa.

La vitesse italienne. Deuxième cas de figure: les Italiens possèdent un avantage de vitesse. Là, la partie sera nettement plus diffic