Christophe Dominici, comme ses pairs, est sorti vidé d'un match où la condition physique a été l'élément clé. L'ailier de l'équipe de France et du Stade français ne s'en était toujours pas remis hier. La défaite face aux Anglais a beaucoup meurtri, comme si elle venait de laisser des traces indélébiles dans le corps et dans l'esprit du XV de France. «A part le match face aux Samoans, je crois que je n'ai jamais vécu ça, explique-t-il. Nous avons été épuisés du début jusqu'à la fin. Moi-même, je me sentais massacré avant le match et cela s'est vu tout au long de la partie. Nous avons été incapables de concrétiser lorsque nous sommes allés dans leur camp. Ils nous ont pris au défi physique. Il aurait fallu de la lucidité pour changer. C'était plus facile d'aller tout droit.» Les Anglais ont, du coup, imposé leur rythme, composé leur jeu. «Leurs coups de pied étaient offensifs, les nôtres défensifs. Et nous avons subi pendant une heure, avec une libération de balle trop lente et des plaquages beaucoup moins agressifs que les leurs. Ils avaient du gaz et de la dynamique. Et ils sont entrés dans nos lignes.» Sans vouloir refaire un match, le tricolore écarquille encore les yeux lorsqu'il parle de l'essai refusé par l'arbitre. «Lorsque je me suis retourné, j'ai pensé qu'un gars de chez nous avait arrosé et l'arbitre avait accordé une pénalité aux Anglais, rappelle-t-il. Et en fait, non! Même l'arbitre de touche est allé directement sous les poteaux"» Encore plus incrédule, il ajou