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Libération

Cyclisme. Marie-George Buffet écrit au paria du peloton. Bassons trouve un soutien ministériel.

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publié le 24 février 2000 à 22h39

Il y a une semaine, les anciens équipiers de Christophe Bassons à la

Française des jeux lui refusaient sa légitime quote-part des primes du Tour de France, sous le prétexte que son comportement avait «porté atteinte à l'image de l'équipe». Lors de la Grande Boucle, il avait fini par agacer le peloton par ses positions très tranchées sur le dopage. N'en pouvant plus des pressions du milieu, Bassons ­ aujourd'hui dans l'équipe Jean Delatour ­ abandonnait le Tour à bout de nerfs au départ de la douzième étape, à Saint-Galmier (Loire). Il y a trois jours de cela, un admirable préposé vient sonner chez Bassons. La lettre est signée de Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, dont les sangs n'ont fait qu'un tour quand elle a appris dans la presse la grimaçante manoeuvre.

«Hypocrisie». «Ce courrier m'a réconforté et je me suis senti soutenu par la ministre. Il s'agit dans cette affaire d'un problème différent du dopage, mais cela démontre une grande hypocrisie, car je suis presque certain qu'on a soufflé à mes anciens équipiers [Robin, Heulot et Mengin] cette décision», dit-il. La ministre écrit donc: «Qu'un sportif de haut niveau soit sanctionné financièrement pour avoir pris clairement position contre le dopage est particulièrement choquant, et je pense au contraire que l'engagement de sportives et de sportifs contre un fléau qui porte atteinte à la dignité humaine et à l'éthique sportive devrait être salué et encouragé.» Buffet porte ainsi sur cette affaire un