Auckland, correspondance particulière.
S ur les cartes météo on lit: 1 030. Et ce chiffre des pressions inscrit au-dessus de la Nouvelle-Zélande ne laisse entrevoir aucune échappatoire: pas de vent. Un énorme anticyclone a décidé de venir suivre de près les régates de la Coupe de l'America et les prévisionnistes ne sont pas optimistes pour la suite des événements. Hier, faute de vent, le départ de la troisième régate n'a pu être donné et l'attente du coup de canon a aiguisé les nerfs de plusieurs acteurs en vue. Team New Zealand s'en est tenu à la lettre du règlement pour refuser que soit disputée la course, le vent soufflant à 7,5 noeuds, soit juste en dessous de la limite requise (8 noeuds). Preuve, s'il en était besoin, que le détenteur du trophée, même s'il mène déjà par 2 victoires à 0, ne la jouera pas panache et ne prendra pas le moindre risque.
Navigable? D'après les Italiens, qui ont longuement paradé sous le nez du comité de course toutes voiles dehors, les conditions étaient navigables avec un vent de 7-8 noeuds dans la zone de départ. Hamish Willcox, le prévisionniste météo néo-zélandais employé par le Défi Prada le confirme: «Il aurait été parfaitement possible de courir aujourd'hui.»
A bord de New Zealand, on n'était pas pressé de régater dans ces conditions supposées plus favorables au challenger. Brad Butterworth, le tacticien kiwi: «Au mieux, les conditions auraient été légères et variables, au pire nous aurions eu une variation du vent de 180 ° en pleine régat